Deux lectures cette semaine évoquant la pérennité des documents numériques montrent encore une fois que la fermeté des affirmations est inversement proportionnelle à la certitude que l’on peut avoir sur un sujet.
Un premier article dans la revue « Sciences et Vie » donne des conseils de sauvegarde des images pour le grand public; des choix de matériels et de méthodes. Comme toujours, la lecture nous laisse dans une grande incertitude. Nous avons le choix d’hésiter entre des solutions plus ou moins défaillantes ou trop récentes pour être réputées fiables.
Le seconde évoque le colloque international « Révolution numérique, et si le cinéma perdait la mémoire ? » où Serge Tubiana se montre inquiet sur la préservation des films désormais tournés en numérique. La solution apparemment est celle que m’assenait il y a quinze ans un ami des Archives Nationales, faire des transferts argentiques.

Dématérialisation au Palazzo Altemps, Rome - Photo Daniel Hennemand, 2012
Tout ceci est traité le plus honnêtement du monde, mais les orientations prises semblent plus être liées à l’angoisse d’une catastrophe possible qu’à la perception de la réalité numérique. Ne faut-il pas reconnaitre notre impuissance à adopter une politique claire puisque aucune certitude ne s’offre à nous? Ce monde nous pousse à l’empirisme, sans trop de connaissance et sans certitude.