Archive pour la catégorie ‘5-EXPLOITATION DE L'IMAGE’

Google supprime Picasa

Dimanche 14 février 2016

Les services en ligne et l’application installée*

Logos des marques Google Picasa et Google Photos

Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’une entreprise planétaire du Web poursuive la mise en cohérence de ses développements, cohérence visant à faire converger tous les actifs numériques de la planète vers une gamme unique de services ; les utilisateurs connectés confiant leurs objets à un seul acteur. Le bénéfice de cette mise en cohérence est apparemment reconnu par tous. Elle permet la gestion et le partage des images quelque soit le périphérique de capture ou de lecture, ordinateur de bureau ou portable, tablette et smarphone : cela va dans le sens de l’histoire, il s’agit d’une application « responsive » ; une fonctionnalité commune via une interface compatible.

Cette évolution n’est peut-être pas sans conséquence dans l’usage et les garanties apportées à chacun.
 Les utilisateurs de Picasa ont pour habitude d’importer des images, puis de saisir une description, des mots clés et une définition des conditions de « réutilisation » permises pour des tiers. On peut ajouter les commentaires aux images rédigés par les contributeurs et l’organisation par dossiers – « albums » auparavant, « collections » aujourd’hui -.
 Avons-nous la garantie de conserver les données existantes dans le nouvel espace alloué par Google Photo? Des tests le révèleront, déjà on parle de la disparition des commentaires, mais ce mini séisme dans l’univers de la photographie en ligne permet de mettre en exergue la nécessité pour chacun de prendre certaines précautions pour préserver les informations produites.

L’image a une valeur intrinsèque, mais elle devient riche accompagnée d’informations que nous ajoutons. La documentation d’une image accroît sa valeur, émotionnellement mais objectivement par une aide à sa compréhension. La légende, les mots clés hissent l’image au rang du document intelligent. Beaucoup d’utilisateurs investissent du temps à cet enrichissement, il s’agit de ne pas le perdre. Malheureusement, de toutes évidences certaines données disparaitront.

Cet événement orchestré par Google permet de rappeler qu’être totalement dépendant d’un service en ligne grand public est dangereux. On peut considérer la disparition de Picasa comme mineur dans l’évolution du monde numérique, on peut y voir aussi un renforcement de notre dépendance vis-à-vis des plateformes communautaires au détriment d’une maîtrise personnelle de nos documents. Là ou une prestation professionnelle peut garantir une véritable pérennité de nos données, les services « gratuits » ne font dans une certaine mesure que nous autoriser à utiliser un service sans garantie du lendemain.

Daniel Hennemand, v1.4

* Entre mars et mai 2016.

[archives] Le respect des droits de l’image grâce aux métadonnées

Jeudi 11 février 2016

Résultat de recherche sur Google Images
La semaine dernière, lors d’une formation en organisation de photothèque, j’ai dû répondre à la fameuse question de la diffusion sécurisée des images de consultation et sur l’utilité des fichiers en « basse définition avec filigrane ». Me voici obligé de dire qu’à mon sens, ces protections devenaient désuètes devant la profusion des sources et des moyens de diffusion. Mieux valait enrichir les fichiers diffusés de métadonnées informant sur le sens de l’image, sur l’identité et les coordonnées des ayants droit. Lire le reste de cet article »

Profession Photographe a besoin de vous!

Jeudi 23 octobre 2014
Profession Photographe est un magazine photo créé par Pascal Quittemelle avec l’ambition d’occuper la place laissée vacante par le regretté Photographe disparu en 2009.
Vous vous en doutez, se lancer dans un tel projet à l’ère de l’information numérique, ce n’est pas chercher la facilité.
Pourtant, le magazine poursuit sa route depuis deux ans. Seulement voilà, l’heure est arrivée où des aides extérieurs s’avèrent indispensables.
Pour pouvoir rebondir, Pascal Quittemelle a lancé une opération de financement participatif via le site Ulule. Je ne peux que vous inciter à contribuer à cette opération, même modestement. Le chrono. tourne, ne laissez pas passer la date butoir. Il s’agit d’une proposition de contribution; si le montant visé n’est pas atteint, vous ne serez pas débité.

Compte à rebours, état au 27 octobre 2014

Longue vie aux survivants de l’image imprimée, longue vie à Profession photographe.
Daniel Hennemand

Métadonnées et Open data

Mardi 5 août 2014

Visualisation des métadonnées embarquées dans un fichier image JPG - Photo Daniel Hennemand

Retour à l’appel à contributions pour une étude sur les métadonnées dans les médias et les industries culturelles*

31/07/2014

Questions

I. Quelle utilisation avez-vous des métadonnées ? (dans quel objectif ? quels registres ? quelle organisation interne ? quelles liaisons externes ?)

II. Quels enjeux les métadonnées représentent-elles pour votre structure ? Quelles seraient selon vous les principales voies de progrès en la matière ?

III. Que pensez-vous de l’éventualité de la mise en place de registres ouverts de métadonnées dans votre/vos secteurs ? (si un registre ouvert de métadonnées devait être créé, devrait-il être selon vous commun à tous les secteurs ou bien adapté à chaque secteur ? quelles sont les spécificités de votre secteur à cet égard ?)

I. APPLICATIONS
L’usage des métadonnées est nécessaire dès la mise en place et le paramétrage des outils de gestion d’images :
Importation : lien avec l’existant IPTC (gisements de fichiers riches, exportation d’anciens systèmes de gestion d’images).
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Google n’est pas une agence photo!

Dimanche 16 mars 2014

Extrait de la page du Monde Sport citée dans l'article - www.lemonde.fr - Photo Ryan Bayona

Le Monde Sport a illustré un article sur Romain Grosjean le 13 mars 2014 par un portrait du champion(1). Non seulement les images électroniques ne sont jamais enrichies de métadonnées sur ce support; il suffit de les faire glisser sur son bureau pour les rendre anonymes, mais en plus, il faut que les petites mains de la rédaction ignorent le statut de Google. Ce n’est pas une agence photographique, encore moins un photographe ou un éditeur, Google est un moteur de recherche référençant pour notre plus grand bonheur des milliards d’objets numériques – pas seulement, nous savons -.
Cette image a retenu l’attention du journaliste? Il suffisait de cliquer sur le visuel affiché sur la page Google pour identifier en premier lieu la page de sa publication(2), puis de cliquer sur le portrait pour découvrir l’identité de l’auteur(3) – bon, cela fait deux clics, c’est énorme -.
Le Monde est peut-être encore le premier quotidien français, mais aurait-il supprimé par hasard documentalistes et iconographes? Dommage pour ces professions et pour la reconnaissance de l’auteur qui a publié cette image sur Flickr avec des droits très ouverts(4).
  • 1- www.lemonde.fr/sport/article/2014/03/13/romain-grosjean-je-veux-devenir-champion-du-monde-de-f1_4382783_3242.html
  • 2- en.wikipedia.org/wiki/Romain_Grosjean
  • 3- www.flickr.com/photos/ryanbayona/6963359544/in/set-72157629525497034
  • 4- creative commons : « …Vous êtes autorisé à : Partager — copier, distribuer et communiquer le matériel par tous moyens et sous tous formats Adapter – remixer, transformer et créer à partir du matériel pour toute utilisation, y compris commerciale… Vous devez créditer l’Oeuvre, intégrer un lien vers la licence et indiquer si des modifications ont été effectuées à l’Oeuvre…(extrait du texte creative commons : http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr).

Extrait de la page Google indiquant la source. Image recadrée, Ryan Bayona

Daniel Hennemand, v1.0

Conseil en gestion d’images

« You press the button, we do the rest. »

Lundi 12 août 2013
Palazzo Altemps, Rome, Italie - Photographie Daniel Hennemand 2012

Palazzo Altemps, Rome, Italie - Photo. Daniel Hennemand 2012

Le nouvel Observateur/Le Plus m’a demandé de rédiger ce mois-ci un article sur la photographie en vacances; observation des comportements, nécessité de trier et de sauvegarder sa production. En voici le contenu.
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Galerie miniature et richesse photographique

Samedi 22 décembre 2012
Notre noyade permanente dans l’imagerie quotidienne peut être combattue par une approche sereine des maîtres du passé ou contemporains, mais aimer la photographie, est-ce la posséder?
Depuis cette semaine, je pense que c’est possible. Grace au conseil d’une amie photographe, j’ai rendu visite à Emmanuelle Fructus, galeriste dans le onzième arrondissement à Paris.

Galerie de photographies et d'objets Un livre - Une image

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De la volatilité des objets numériques

Jeudi 6 décembre 2012
Deux lectures cette semaine évoquant la pérennité des documents numériques montrent encore une fois que la fermeté des affirmations est inversement proportionnelle à la certitude que l’on peut avoir sur un sujet.
Un premier article dans la revue « Sciences et Vie » donne des conseils de sauvegarde des images pour le grand public; des choix de matériels et de méthodes. Comme toujours, la lecture nous laisse dans une grande incertitude. Nous avons le choix d’hésiter entre des solutions plus ou moins défaillantes ou trop récentes pour être réputées fiables.
Le seconde évoque le colloque international « Révolution numérique, et si le cinéma perdait la mémoire ? » où Serge Tubiana se montre inquiet sur la préservation des films désormais tournés en numérique. La solution apparemment est celle que m’assenait il y a quinze ans un ami des Archives Nationales, faire des transferts argentiques.

Dématérialisation au Palazzo Altemps, Rome - Photo Daniel Hennemand, 2012

Tout ceci est traité le plus honnêtement du monde, mais les orientations prises semblent plus être liées à l’angoisse d’une catastrophe possible qu’à la perception de la réalité numérique. Ne faut-il pas reconnaitre notre impuissance à adopter une politique claire puisque aucune certitude ne s’offre à nous? Ce monde nous pousse à l’empirisme, sans trop de connaissance et sans certitude.

Facebook efface les métadonnées

Dimanche 30 septembre 2012

Facebook efface les métadonnées des photographies importées par les abonnés - Daniel Hennemand, 2012

Effacer les informations liées à une photographie et volontairement incluses par son auteur, c’est un peu comme effacer le numéro de série du bloc moteur d’une voiture volée.
Il faut admettre que cette éradication systématique allège les fichiers à l’avantage de l’hébergeur, mais lorsque l’on gère de l’information, brouiller ainsi les pistes, c’est du détournement de propriété et la négation de l’individu. Serait-ce un aperçu de (notre) monde de demain?
Votre profession? Créateur, illustrateur, photographe? Non, abonné à Facebook avec une adresse IP [Internet Protocol].
Fournisseurs bénévoles de contenus et consommateurs de pub, unissez vous :)
Daniel Hennemand, v1.1
EDILLIA, la gestion au quotidien des ressources visuelles des entreprises

Attention! Diffusion dangereuse de fichiers anonymes

Vendredi 13 avril 2012

Inauguration du portail de la photographie AraGo de la Rmn-Grand Palais par le Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, le 27 mars 2012 au Grand-Palais - Photo Daniel Hennemand, 2012

Le Ministère de la culture français vient d’inaugurer AraGo, un portail fédérateur dédié à l’identification et la représentation des fonds photographiques du patrimoine nationale (1). AraGo est un site élégant offrant cinq entrées à une base documentaire illustrée : auteurs, thèmes, techniques, collections, galerie, ressources. La mission d’ArGo est de répertorier les fonds publics et également privés si les ayants droit en manifestent la volonté. Elle est d’offrir également une sélection d’œuvres représentatives de chacun d’eux avec une illustration et une indexation de qualité. Ce site est inauguré en 2012 mais on peut voir en AraGo un nouveau répertoire des « photothèques » à la manière du regretté annuaire Iconos qu’avait développé en son temps Geneviève Dieuzaide au sein de la Documentation Française / Interphotothèque.
Aujourd’hui, l’avantage certain est la présence d’une illustration et d’une documentation des œuvres qui n’existait pas dans cet ancien annuaire.