Archive pour février 2008

Gestion de la mémoire visuelle ou communication active ?

Jeudi 21 février 2008

Une nouvelle sollicitation pour mettre en place une « gestion de photothèque » me confirme dans l’idée qu’il y a toujours confusion entre la gestion du patrimoine d’une entreprise ou d’une institution et la mise en place d’un système d’information visuelle en utilisant les nouvelles techniques disponibles aujourd’hui, réseaux intra ou extranet.
La préservation de la mémoire par la valorisation du patrimoine a longtemps été un sujet de choix pour les professionnels de la gestion documentaire. La superposition des savoir-faire techniques du document et des systèmes d’information ont longtemps entretenu l’idée qu’il fallait appréhender un gisement dans son intégralité. Les prestataires facturant « à la pièce » ayant intérêt à traiter un ensemble le plus important possible et à ne pas « dégraisser le mammouth » ont abondé dans ce sens. Les responsables n’ayant pas jusqu’alors comme priorité la sélection pointue des reportages fournis par les professionnels de l’image ont laissé croître les dimensions de leur fonds.
L’évaluation des enjeux en termes d’investissement et de coûts de fonctionnement remet chaque jour des projets pourtant indispensables à la préservation et la valorisation de l’image et à la promotion au sein des entreprises d’une communication originale par l’image.
N’est-il pas temps de faire l’évaluation au regard bien sûr de l’existant et de ses potentialités, mais également des besoins au quotidien?
N’est-il pas pertinent de promouvoir la sélection des fonds documentaires avant tout investissement?
Les projets pharaoniques sont de plus en plus réservés à des structures institutionnelles, ou à des entreprises nationales. Aujourd’hui, pour la grande majorité des structures privées, l’attente d’un retour sur investissement retarde … les investissements!
Nous avions l’habitude de présenter les coûts pour moitié par l’équipement et la numérisation et l’autre par l’indexation. Nous devons aujourd’hui pondérer cette vue par la répartition par tiers des investissements :

[1] expertise et sélection du fonds,

[2] indexation,

[3] mise en place d’un système d’information.
Perpétuer une analyse uniquement documentaire, patrimoniale et non économique, renforce l’idée défendue et défendable par les acheteurs de l’urgence de révolutionner la communication par l’image des entreprises, par la confiscation de ces métiers aux professionnels : photographes, iconographes, documentalistes, au profit d’agences de presse commercialisant pour la plus grande satisfaction des premiers, une image simple à gérer aux coûts d’exploitation d’une visibilité sans égale.

La vérité si je mens

Jeudi 14 février 2008

Grâce à l’amabilité des animateurs français de l’IFRA, je viens d’assister à une conférence sur « Les outils éditoriaux innovants pour le web« . Les interventions d’un intégrateur connu sur le marché et de la société Quark m’ont étonné, nous avons eu le droit à une présentation primaire du premier avec un « vous modifiez la maquette « papier » et hop’, la maquette « on-line » réagit », quant à l’intervention du second, nous avons entendu en substance le même discours que celui délivré il y a quatre ans dans le même cadre, mais avec aujourd’hui un « oui, mais là, c’est vrai » désopilant ! Ce qui tente à montrer que par rapport à la mise en pratique d’un concept innovant comme la « gestion éditoriale en ligne« , les acteurs historiques ne sont pas forcément les plus véloces et les plus efficaces.