Archive pour septembre 2009

Les mots-clefs ? ‘Servent à rien !

Lundi 28 septembre 2009

C’est bizarre de lire des choses bizarres, dès le lundi matin : vu dans la lettre de l’excellent site d’Abondance :  Google et la balise meta « keywords »  ->  ma petite réponse du jour :Bonjour, … sauf que, les mots-clefs sont des éléments traditionnellement essentiels à l’identification et à la communication, pour les documentalistes et pour les iconographes. Cette réflexion doit être exploitée sur toute la chaîne de transmission de l’image : production -> sélection + référencement -> publication. Nier les mots-clefs, c’est un peu comme détruire les plans de l’architecte avant de construire une maison. C’est effectivement un moyen de voir le positionnement des autres, mais aussi de se positionner soit-même. Définir un contexte, orienter des significations, etc. Ce n’est pas parce que Dieu le veut, qu’il ne faut pas réfléchir. Le choix des mots-clefs est le fruit d’une réflexion qu’il faut faire fructifier en aval, à trouver donc (pour Dieu!) d’autres moyens de les « rendre utiles ». Bien à vous, Daniel Photogestion.com

Lecture de l’image : la musique, un bruit assourdissant!

Samedi 26 septembre 2009

undefinedAgrandir Nous voyons ici une scène du monde industriel, précisemment, de l’industrie du disque phonographique. L’épreuve, un tirage de presse aux dimensions moyennes, est signée Wide World Photos, The New-York Times, S.A., …Paris. La légende nous informe sur une étape de la fabrication des matrices, nécesaires au pressage des disques. La firme en question appartient à Electrola, située à Berlin. L’appellation Electrola est nouvelle, elle signale l’appropriation germanique de la marque anglaise Gramophone, plus tard connue en France sous le label « La Voix de son Maître ». Pour arriver à produire des disques, support d’un enregistrement qui fera le bonheur de mélomanes confortablement installés dans leur salon, il faut organiser une chaîne de production qui n’a rien de poétique. Des chimistes, des mécaniciens et des métallurgistes remplacent ici les interprètes. Notre image nous montre la phase de traitement de disques métalliques qui permettront le pressage en creux du sillon du phonogramme, capable de restituer l’enregistrement sonore initial. Ces pièces métalliques ont été traitées en amont par l’électrolyse afin de les recouvrir d’une fine couche de métal dur. Les pièces issues de cette étape doivent être dépourvues de tout défaut, car de leur empreinte dans la cire chaude et malléable devra naître un disque parfait. L’enregistrement sonore devra être restitué sans qu’aucun artefact ne vienne troubler son audition. Particulièrement, le bord du disque et la plage d’attaque de la gravure doivent être lisses; celle, en fin de lecture, proche de l’étiquette centrale, doit aussi est exempte de défauts qui engendreraient des chocs acoustiques perturbateurs pour les oreilles de l’auditeur. Lire le reste de cet article »

Un petit déjeuner sur les métiers de l’image

Mercredi 16 septembre 2009

Formation aux métiers de l’image : Comment gérer ses photographies numériques

Chaque jour, nous nous interrogeons sur la manière d’organiser ou de réorganiser nos fonds d’images.Les outils de gestion des photothèques se perfectionnent et les éditeurs enrichissent leurs offres,les services en ligne, qu’ils soient payants ou gratuits, nous interpellent,les missions du responsable de photothèque évoluent.

Nous vous proposons de faire le point sur ces différents aspects de l’organisation des images,

le jeudi 15 octobre 2009, de 9h15 à 12 heures.

Cette invitation est une introduction à une session de formation de deux jours, prévue courant novembre.

Programme :

  • Quelle est la mission d’une photothèque en 2009?
  • Etre responsable en entreprise, s’adapter aux nouveaux outils.
  • Définir une politique éditoriale, cibles, critères, pertinence et dimensions des choix.
  • Construire une fiche documentaire, pouvons-nous prendre le temps d’indexer?
  • Les solutions disponibles.
  • Contrôler vos images sur le Web, maîtriser l’e-réputation de son entreprise.

Intervenants : Daniel Hennemand, consultant en organisation, photographe; Marie-Do. Chiarelli, documentaliste, photographe.

Ce sera l’occasion de vous présenter mon ouvrage à paraître aux éditions Eyrolles : « Gérer ses photos numériques » (20 euros, 17 x 23 cm, quadri) D.H.

Rendez-vous au 14, rue Soleillet 75020 Paris – 1er étage – salle 1.11

RSVP avant le 1 octobre : contact@edillia.com +33 (0)9 51 70 68 35 +33 (0)6 60 40 13 12

Frais de participation : 10 euros TCC

Mots-clefs : archives, audiovisuel, e-réputation, gestion, iconographie, indexation, partage, photographie, photothèque, sauvegarde, traçabilité, valorisation

Lecture de l’image : le Poste Parisien, un concert radiophonique, 1934

Samedi 5 septembre 2009

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Cette photographie de Christian Duvivier nous montre le grand auditorium du Poste Parisien, situé au 116b avenue des Champs Elysées. Cette image semble sonore, avec ses interprètes. Le pianiste à gauche, puis le guitariste et les cuivres plus à droite; avec un chanteur planté au centre et une charmante violoniste un peu raide. J’entends le répertoire de Fred Adison, d’Alix Combelle, de Ray Ventura, ou d’Alain Roman (ici présent). Cette image est lumière, une guirlande avec le nom de la station est accrochée au plafond et le fond de scène irradie de son décor en vitrail symbolisant le rayonnement radio électrique de la station à travers le monde. Le Poste Parisien était avant la guerre une des plus grandes radios privées d’Europe, avant sa disparition provoquée par le monopole d’état à la Libération. Cette radio privée vivait de la publicité; Robert Desnos en a été un des chantres! Cette image est architecture de par son cadre et ses lignes perpendiculaires; rideaux et parois absorbantes, plafonds en piège à sons, et ce vitrail monumental à la typographie concentrique Art Déco. L’image enfin est humaine et populaire, ce concert radiophonique dansant a attiré une cohorte de participants dans ce minuscule palais sans fenêtre. Est-ce un samedi soir ou un dimanche, en matinée? Beaucoup d’hommes et de femmes sont coiffés de chapeaux, un enfant, au centre, est porté sur les épaules d’un adulte; le pompier de service est là aussi, sur la droite. L’assistance, prévenue de l’acte imminent du photographe, fixe l’appareil. La fête radiophonique s’immobilise-t-elle? L’image est-elle réellement sonore, ou bien les poses sont feintes, les mains du pianiste sur le clavier sont-elles fixes ou courent-elles sur l’ivoire ? Des deux ampoules sur le couvercle, laquelle est allumée, la rouge ou la verte ? L’attitude du violon fait croire à une pose, donc muette, mais ce n’est pas certain, elle peut certainement poser tout en jouant! Cet instant photographique a peut-être été calé juste avant l’attaque de l’orchestre, parti pour jouer un de ces succès de l’année, un de ceux que chante Albert Préjean ? “La crise est finie” : “… Nous vivons dans l’âge d’or, Crions le bien fort…” ou bien “Amusez-vous” : “…Foutez vous d’tout, la vie entre nous est si brève, Faites les cent coups, dépensez tout…”. 1934, c’est aussi l’année de la “nuit des longs couteaux”, Hitler fait assassiner à Munich les membres de l’aile gauche de son parti. Un grand frisson a certainement parcouru l’Europe, est-il parvenu jusqu’à cet auditorium du Poste Parisien sur les Champs Elysées ?

Et puis les lumières se sont éteintes, le rideau tiré cache maintenant le fond de scène, quelques chaises attendent les interprètes d’une prochaine émission, au fond, la console, un micro sur pied et deux suspendus, à gauche, l’estrade du chef d’orchestre, de part et d’autre deux pianos fermés et éteints. Certainement une odeur de studio et un silence troublé par la ventilation, activée entre deux sessions d’enregistrement. Un lieu, deux photographies, deux représentations inconciliables d’un même espace.-

Merci à Jean-Marc Printz de 100-ans-de-radio.com pour la communication du document représentant l’auditorium vide.

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