Archive pour le mot-clef ‘sélection’

« You press the button, we do the rest. »

Lundi 12 août 2013
Palazzo Altemps, Rome, Italie - Photographie Daniel Hennemand 2012

Palazzo Altemps, Rome, Italie - Photo. Daniel Hennemand 2012

Le nouvel Observateur/Le Plus m’a demandé de rédiger ce mois-ci un article sur la photographie en vacances; observation des comportements, nécessité de trier et de sauvegarder sa production. En voici le contenu.
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Une photothèque pour demain, performances et rentabilité

Dimanche 13 mars 2011

Des règles pour pérenniser la photographie d’entreprise

Constat
Les photothèques d’entreprises sont engorgées et les managers n’ont ni la volonté, ni les moyens de préserver ces volumes aux dimensions bien souvent pharaoniques. Loin de s’amenuiser, ce phénomène se développe, car malgré la prise de conscience de la nécessité de faire des choix en amont*, les productions mises en ligne et offertes aux utilisateurs sont encore trop importantes. Elles n’offrent pas d’expertise suffisamment pointue dans les choix éditoriaux et déstabilisent des consultants souvent impuissants à repérer « la » bonne image, en termes sémantique, esthétique, technique et juridique.
On peut parler de baisse de performance, car ce phénomène réduit la visibilité des sujets. A cela, il faut ajouter l’aspect économique de cette hypertrophie, la surproduction d’images non sélectionnées induit des surcoûts de gestion, ceci est un paramètre détecté et compris par les gestionnaires et ce n’est jamais bon pour la préservation de la mémoire des entreprises**.

Monument et statue des Droits de l'Homme, Aurillac, France, planche contact argentique. Photo Daniel Hennemand

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Le syndrome de compétence

Jeudi 28 octobre 2010
ou comment exercer son expertise par le choix et non l’abondance

La sélection d'un reportage relève de l'expertise du photographe et de l'iconographe. Pour être visible et guider les utilisateurs, le choix publié doit être restreint.

Nous traitons ici des sélections nécessaires faites aux différents stades du traitement d’un reportage ; par le photographe livrant une production finalisée, par l’iconographe de la photothèque lors de l’indexation et par l’administrateur lors de la mise à disposition de tout ou partie de ce travail aux collaborateurs de l’entreprise.
L’observation du comportement de chacun fait apparaître une tendance à la surproduction ou « surpublication » d’images. Chacun semble en faire trop pour se valoriser.
Le photographe livre un reportage où les redondances sont pléthores, l’iconographe traite cette série avec indulgence ou bien avec l’arrière pensée qu’abondance ne nuit à personne et qu’il vaut mieux fournir trop que ne rien proposer, donc, beaucoup d’images sont livrées en pâture aux abonnés de la photothèque.
A la décharge de chacun, il faut rappeler que les gestionnaires ont tendance à demander des statistiques et à faire une équation curieuse entre le coût d’un reportage et le nombre d’images finalement utilisées ; d’où la tendance à en publier beaucoup, histoire de montrer où sont passé les budgets !
Les conséquences néfastes au bon fonctionnement sont à deux niveaux :
  • On accélère l’engorgement du fonds photographique,
  • L’utilisateur lambda de la photothèque est noyé par cette abondance.
Qu’est-ce qu’un utilisateur lambda me demanderez-vous?
C’est un chef de produit à la recherche d’une image d’une référence, un expert dans son domaine, mais pas dans celui de l’image. C’est aussi un commercial qui réclamera un image valorisante pour son offre, expert en vente, pas en sémantique de l’image et encore moins en techniques numériques.
Ces utilisateurs doivent voir des propositions d’illustrations certifiées et limitées en nombre pour que leurs requêtes soient satisfaites rapidement.
Qu’est-ce qu’une image certifiée ? C’est un document utilisable en toute sécurité aux trois niveaux sémantique, juridique et technique.
Pour réussir la publication d’un sujet, il faut insister sur la nécessaire sélection que doit faire le photographe lui-même en mettant en pratique la fameuse règle des 80/20% :
  • Un dossier avec les images intéressantes aux niveaux documentaire et technique, mais pas redondantes
  • Un dossier avec une sélection des meilleures images, le « best-of » que l’iconographe pourra publier rapidement sans trop de restriction.
De son côté, l’iconographe doit maîtriser les sélections mises en ligne pour les raisons évoquées plus haut. Pour une même scène photographique, laisser passer un choix trop large, c’est mettre dans l’embarras le consultant.
Produire et gérer l’image, c’est exploiter les différentes expertises, de la prise de vue à la publication, en retenant un visuel pour ces qualités de représentation et ses potentialités techniques, et en faisant des choix. Il faut sortir de ce cercle infernal de surproduction. L’abondance nuit, elle fait perdre du temps lors des différents traitements et surtout, lors de la consultation.
A contrario, il est vrai que la sélection demande du temps à chacun; pour le photographe comme pour l’iconographe, mais l’utilisateur, lui, en perdra moins et sera accompagné dans son choix.
Voyons si chacun peut prendre à sa charge un peu de cette tâche essentielle, car ce qui fait la grande qualité d’un fonds iconographique d’entreprise, c’est sa capacité à répondre rapidement et positivement à des requêtes d’experts en tout, sauf en photographie!

Daniel Hennemand,

v1.1

Règle des 80/20

Analyse et organisation de l’image photographique