Archive pour le mot-clef ‘mutation’

La communication par l’image : diffuser des fichiers anonymes ou documentées ?

Mardi 2 novembre 2010
La communication de l’entreprise manie les mots et les images. Une photographie fait partie de l’arsenal des éléments nécessaires. Lors de sa livraison, si elle ne contient pas les informations indispensables à sa compréhension et au respect d’un contrat préalable, elle risque fort d’être utilisée en dehors des règles préalablement établies. Elle risque même d’être mal interprétée lors des utilisations successives.

Qui peut comprendre cette image sans légende ? Seules les métadonnées embarquées sauront identifier auteur et signification du document lors de sa diffusion sur le Web - Barques sur le lac de la Porte-Jaune, Bois de Vincennes, près Paris - photo Daniel Hennemand

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L’iPad et la presse payante

Jeudi 27 mai 2010

Aujourd’hui, je me suis confronté à deux titres de la presse quotidienne française en cherchant successivement à reproduire et télécharger un article découvert dans la version « papier » et en vérifiant l’existence d’un second contenu sans avoir acquis la version disponible en kiosque. La recherche d’un nouveau modèle économique pousse les éditeurs à faire des offres peut lisibles pour nous, lecteurs – nouveaux web-consommateurs -, soit en offrant sans contrepartie le contenu du jour, soit en proposant à la vente ces mêmes articles quelques jours plus tard avec un statut d’archives.

Articles "papier" ou "dématérialisés". De la gratuité temporaire au paiement lourd

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Être photographe aujourd’hui

Mercredi 7 avril 2010
Monument Statue des Droits de l'Homme, Aurillac, France, planche contact argentique

Monument Statue des Droits de l'Homme, Aurillac, France, planche contact argentique

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La maîtrise du cycle de vie de l’image

Jeudi 25 février 2010

Un objectif multiple : réduction des coûts, sécurité et réactivité

Interopérabilité de l'objet numérique liée aux applications et aux flux de données

Dans ces temps de récession, la gestion des éléments de communication numériques doit être optimisée en organisant leur cycle de vie dès leur création. La livraison d’un fichier retouché pour une première exploitation par l’entreprise doit déclencher un processus de sauvegarde, de documentation et de mise à disposition pour de futures utilisations auprès des utilisateurs potentiels urbi et orbis : commerciaux, merchandiseurs, communicants, agences, distributeurs, etc.
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L’iPad, un objet de convergence

Lundi 1 février 2010

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Le produit est enfin lancé! Les geeks vont s’en donner à cœur joie, les uns vont dénigrer, les autres porteront aux nues ce nouvel objet de la galaxie Apple. En intégrant et en fédérant les cultures du Web qu’il a pour partie suscité, l’entreprise à la pomme est le premier éditeur à rendre possible un portail payant plurimédia suffisamment simple pour qu’il devienne le passage obligé de la majorité des consommateurs. Qu’il provienne des cartons de cet éditeur importe peu, même si le bébé fleure bon le talent encore une fois. Ce qui est remarquable, c’est la convergence des fonctions sur une même plate-forme alimentée par un catalogue riche d’emblée d’applications et de séquences multimédias. Les briques plus ou moins récentes étaient là, devant nos yeux, nous les utilisions toutes plus ou moins, wifi, iTune, Remote, iPhoto, hébergements distants, et enfin, l’iPhone, cette grosse brique en forme de répétition générale.

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Exposition Robert Delpire, tournage vidéo en photographie!

Mercredi 28 octobre 2009

Hier, au vernissage de l’exposition rétrospective sur Robert Delpire, au détour d’une des nombreuses salles, je me suis trouvé nez-à-nez avec l’équipe de Photographie.com qui interviewait le maître, rien d’anormal. Pourtant, le matériel m’a intrigué. Ce n’était pas une caméra vidéo qui était installée sur la StaedyCam, mais un « simple » boîtier photo. Canon.

    Il y a six mois, les photographes reporters professionnels collaient des micro-caméras sur leur boîtier pour éventuellement doubler un scoop en vidéo.

    La semaine dernière, j’interviewais la responsable de production audiovisuel d’un grand groupe qui m’avouait privilégier dorénavant ce type d’équipement, pour baisser les coûts de production; elle ajoutait, la qualité est magnifique!
    Un autre pan de mur des techniques s’effondre encore aujourd’hui, et le modèle économique qui va avec, celui de la chaîne de production audiovisuelle. 

Ma première FOTOlia à un euro!

Vendredi 16 octobre 2009

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Fotolia est une agence dite « microstock », c’est-à-dire qu’elle privilégie un modèle économique de vente d’images à bas prix pour toutes utilisations et sans limitation dans le temps.

Ces entreprises sont relativement jeunes, Fotolia est opérationnelle depuis 2005. Par la nouveauté de leur positionnement et le dynamisme, pour ne pas dire l’agressivité de leur discours, elles viennent déranger la communauté des photographes professionnels, des agences traditionnelles et des acheteurs.

La gène vient tout d’abord des conditions générales de vente qui sont à la limite de la contradiction avec la législation protectrice française vis-à-vis des créateurs. Elles dérangent également au niveau de la moral, car le discours commercial percutant sous entend que les tarifs pratiqués par les « anciennes » agences sont trop élevés, la protection des créateurs serait excessive, tout ceci paralysant un marché de l’image qui avait de toute évidence besoin d’être « libéré ». 

Depuis trois ans, on ne lit pas un article sur la défense des photographes, on n’assiste pas à un débat sur l’avenir du marché de la photographie, sans que l’on ne brandisse le nom diabolique de « Fotolia », cité comme l’exemple de la cause de la crise de ce marché. Ce matin encore, au Salon de la Photo, lors de la manifestation de l’UPC.

J’ai rencontré les collaborateurs français de cette agence la semaine dernière; ils m’ont accueilli avec un discours dynamique dénué de toute gêne vis-à-vis de cet environnement polémique; c’était à se demander si ces débats étaient arrivés à leurs oreilles.

Tout est résumé dans l’argumentaire commerciale :

1- Les tarifs pratiqués par Fotolia permettent aux acheteurs de renouveler souvent leur iconographie. Au lieu d’utiliser une ou deux images achetées à plusieurs milliers d’euros, ils peuvent acquérir beaucoup d’images à quelques euros. A cet instant, j’ai entendu une visiteuse poser la question clichée : « je vais refaire mon site, mais je n’ai pas beaucoup de budget… », c’est à croire que cette dame venait faire de la figuration, mais d’autres sont venus ensuite.

2- Avec 6 millions de références, le catalogue Fotolia contient des images de grande qualité.

3- Fotolia accorde des marges plus importantes aux créateurs : 30 à 61%, au lieu des 30 à 40% habituels, soit 10 à 20 % de plus par rapport à la concurrence. Pour un photographe « contributeur », la rentabilité ne se fait pas sur le chiffre d’une seule vente, mais sur le volume des ventes.

4- La force de Fotolia est de connaître les législations locales, contrairement aux gros agences américaines qui semblent méconnaître le droit typiquement français, par exemple.

 

On ajoute que le chiffre d’affaire de la vente d’images ne baisse pas, mais il est réparti autrement.

 

Fotolia propose une application pour l’iPhone et une API pour que les entreprises puissent intégrer le site de l’agence dans les Intranets. De cette manière, il est beaucoup plus aisé pour les collaborateurs de consulter et d’acheter à partir de leur interface professionnelle.

A mon retour du salon, je me suis connecté à fotolia.fr et j’ai profité de mon « code promo » pour télécharger deux images que me permettait ce crédit.

J’ai choisi deux images, dont ce bel oiseau au format « XS » : 425×282. Le titre est le suivant : Martin pescatore © Samuele

J’ai regardé les métadonnées proposées dans ce fichier, les voici : « martin pescatore,pescatore,uccello,colore »; « posato,ramo,visione,profilo,lisciare,penne,ruotare »; « capo,becco,sguardo,vicino,particolare,orizzontale »; « natura,fauna,avicola »; martin pescatore; pescatore; uccello; colore; posato; ramo; visione; profilo; lisciare; penne; ruotare; capo; becco; sguardo; vicino; particolare; orizzontale; natura; fauna; avicola

Copyright : Samuele

Lorsque j’évoque la concurrence du numéro un mondial, qui possède également une agence de ce type, l’équipe enjouée répond qu’ils sont vieux et engoncés dans leur veilles méthodes de management.

Enfin, lorsque j’évoque Flickr comme source d’inspiration montante et riche de plus de 3 milliards d’images, là j’observe une sorte de mépris; « Flickr, c’est pour les amateurs, c’est une grosse source de problèmes juridiques pour les utilisateurs futurs. Le nouveau partenariat entre l’agence numéro un justement et Flickr pour la commercialisation d’un best off n’a pas eu l’air d’impressionner mes hôtes. En revanche, on me rappelle que Corbis distribue Fotolia!

 

La fin de l’illustre magazine « Le Photographe »

Jeudi 25 juin 2009

Nous apprenons la suppression par le groupe de presse italien Modadori de ce beau titre historique français. Le Photographe avait presque un siècle et nous apportait régulièrement son lot d’expertises de haut niveau. Il n’est pas besoin d’être économiste chevronné pour savoir que la presse papier subit une chute vertigineuse; il est cependant désolant que des titres de qualité ne survivent pas alors que la presse populaire, curieuse, chuchotée, dénudé, voyeuriste, elle, se porte visiblement beaucoup mieux. La technique photographique se banalise déjà trop, cela ne va certainement pas aider les nouveaux entrants. Personnellement, je suis triste pour toute l’équipe très compétente de ce journal et leur adresse tous mes vœux de réussite dans leur nouvelle vie professionnelle.

WIZZGO interdit !

Vendredi 28 novembre 2008

Nous avons découvert il y a quelques mois un service gratuit en ligne pour faire ce que nous faisons habituellement manuellement à domicile, des copies de nos émissions télévisées préférées.
En 2008, nous avons toujours le bon vieux magnétoscope pour garder trace ou visionner ce que notre emploi du temps ne nous permet pas de voir en temps réel. Nous pouvons aussi enregistrer numériquement les émissions, via les FAI, fournisseurs d’accès à l’internet.
WIZZGO fait plus, il met à la disposition des utilisateurs du web, via une interface propriétaire gratuite, les programmes des chaînes de la TNT française, mais il le fait d’une manière fédérative : toutes les chaînes sont accessibles d’une manière simple. Vous pouvez sélectionner une ou plusieurs émissions, à concurrence de quinze heures par mois, programmer leur enregistrement et exploiter le lendemain les fichiers sur votre ordinateur.
L’analogie est vite faite, c’est un magnétoscope numérique! À ceci prêt que l’interface est proposée par un intermédiaire soupçonné de prévoir la commercialisation d’espaces publicitaires. Juridiquement, l’éclairage est différent; de la copie privée, on passe à un canal de diffusion maîtrisé et exploité commercialement. C’est là où la justice à frappé ! WIZZGO est mort!
Ce que nous voyions comme un service sympa, intelligent et pratique, est condamné, parce que les sociétés audiovisuelles ne peuvent tolérer que leur future manne leur soit enlevée alors qu’elles n’ont pas encore déployé ce type de service, du moins pas totalement. Le tout est de savoir si manne il y aura pour ce bouquet de chaînes numériques.
Diffuser un fichier, c’est malgré tout offrir un fichier. On le copiera forcément. Un boîtier décodeur d’un FAI, une prise USB et hop, la copie « privée » existe! Qui peut l’empêcher ?
L’hypocrisie a-t-elle présidé à ce jugement ? Ou bien est-ce la peur, encore une fois, d’une génération en retard ? Ce retard est normal, il faut toujours laisser passer une génération pour faire accepter une évolution forte; bon là, vingt ans, ce serait long!

Wizzgo

Lettre ouverte à Jean-François Leroy*

Mardi 6 juillet 2004

Cher Monsieur,

Merci pour votre intervention à l’université Descartes, hier soir. Je me permets de vous faire part de quelques remarques à ce propos en vous priant d’excuser la longueur de ce courrier. Il me semble que la crise du photojournalisme peut s’expliquer entre autres par deux phénomènes qui ne sont pas prêts de disparaître : la surproduction et la facilité de diffusion. Lire le reste de cet article »