Archive pour la catégorie ‘6-TECHNOLOGIE’

Giverny, le jardin numérique de Claude Monet

Dimanche 29 mai 2016
Giverny, le jardin de Claude Monet

Giverny, le jardin de Claude Monet ; photo Daniel Hennemand, 1997

« Le jardin d’eau ». Une de mes premières images numériques, réalisée en 1997 avec un boîtier Polaroid PDC-2000 emprunté à mon employeur P-Ingénierie, distributeur de la marque. Ce nouvel appareil au prix élevé – l’équivalent de 3 000 à 4 000 euros – était fascinant par sa forme plate, agréable à prendre en main. Il renfermait un disque dur pour l’enregistrement de fichiers de 1600 x 1200 pixels, au standard Tiff d’un poids de 5,6 Mo, vierge de toutes métadonnnées encore peu utilisées à l’époque.
En revoyant cette image, j’ai l’impression de regarder un autochrome.

Polaroid PDC-2000

Daniel Hennemand, v1.0

Comment gérer votre photothèque?

Google supprime Picasa

Dimanche 14 février 2016

Les services en ligne et l’application installée*

Logos des marques Google Picasa et Google Photos

Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’une entreprise planétaire du Web poursuive la mise en cohérence de ses développements, cohérence visant à faire converger tous les actifs numériques de la planète vers une gamme unique de services ; les utilisateurs connectés confiant leurs objets à un seul acteur. Le bénéfice de cette mise en cohérence est apparemment reconnu par tous. Elle permet la gestion et le partage des images quelque soit le périphérique de capture ou de lecture, ordinateur de bureau ou portable, tablette et smarphone : cela va dans le sens de l’histoire, il s’agit d’une application « responsive » ; une fonctionnalité commune via une interface compatible.

Cette évolution n’est peut-être pas sans conséquence dans l’usage et les garanties apportées à chacun.
 Les utilisateurs de Picasa ont pour habitude d’importer des images, puis de saisir une description, des mots clés et une définition des conditions de « réutilisation » permises pour des tiers. On peut ajouter les commentaires aux images rédigés par les contributeurs et l’organisation par dossiers – « albums » auparavant, « collections » aujourd’hui -.
 Avons-nous la garantie de conserver les données existantes dans le nouvel espace alloué par Google Photo? Des tests le révèleront, déjà on parle de la disparition des commentaires, mais ce mini séisme dans l’univers de la photographie en ligne permet de mettre en exergue la nécessité pour chacun de prendre certaines précautions pour préserver les informations produites.

L’image a une valeur intrinsèque, mais elle devient riche accompagnée d’informations que nous ajoutons. La documentation d’une image accroît sa valeur, émotionnellement mais objectivement par une aide à sa compréhension. La légende, les mots clés hissent l’image au rang du document intelligent. Beaucoup d’utilisateurs investissent du temps à cet enrichissement, il s’agit de ne pas le perdre. Malheureusement, de toutes évidences certaines données disparaitront.

Cet événement orchestré par Google permet de rappeler qu’être totalement dépendant d’un service en ligne grand public est dangereux. On peut considérer la disparition de Picasa comme mineur dans l’évolution du monde numérique, on peut y voir aussi un renforcement de notre dépendance vis-à-vis des plateformes communautaires au détriment d’une maîtrise personnelle de nos documents. Là ou une prestation professionnelle peut garantir une véritable pérennité de nos données, les services « gratuits » ne font dans une certaine mesure que nous autoriser à utiliser un service sans garantie du lendemain.

Daniel Hennemand, v1.4

* Entre mars et mai 2016.

ARTE-TV : acheter des vidéos sans les clefs!

Mardi 26 août 2014
Lettre ouverte à ARTE Boutique
Bonjour et merci pour votre réponse à propos de la politique du commerce en ligne de la chaîne Arte.
DIFFUSION
Arte – la plus belle des chaînes – permet aux téléspectateurs de nouveaux visonnages durant sept jours.
Lors de la diffusion d’une émission, le téléspectateur peut à sa guise enregistrer en temps réel le programme.
Est appliqué alors le plein exercice du droit à la copie privée, droit qui en son temps a demandé beaucoup de négociations.
PROTECTION
Aujourd’hui, vous organisez le commerce de copies en cryptant et en cachant – ce qui est cocasse – les fichiers au tréfonds de l’ordinateur de l’acheteur.
Par là, non seulement vous faite intrusion dans l’organisation de ses propres données et vous interdisez la sauvegarde d’un existant que seul le détenteur doit pouvoir assurer. Cette politique outrepasse les limites du respect des personnes. De surcroit, au gré de l’évolution des logiciels, ces fichiers seront certainement illisibles dans quelques années.
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Cycle de conférences au Forum Pro-Images

Lundi 17 juin 2013

Forum Pro-Images, les 24 et 25 juin 2013 au Parc de Bercy à Paris

Jean-François Fortchantre nous convie une nouvelle fois à prendre le pouls des techniques de la photographie professionnelle et de la vidéo HD.

En parallèle à l’exposition où seront présentes les plus grandes marques, un cycle de conférences sur deux jours est organisé. Vous trouverez le programme en cliquant sur ce lien

Voici le résumé de mes deux interventions.

Pourquoi documenter ses images?

Voir, comprendre et vendre une image

Le photographe témoigne et rend compte d’un événement. Pour la bonne compréhension de son travail, il est amené à rédiger une légende. Deux phénomènes interagissent aujourd’hui et rendent cette étape indispensable. D’une part la crise rend ce métier extrêmement concurrentiel, le commentaire est un plus; d’autre part, les outils désormais communs à tous les acteurs à la chaîne de traitement de l’image facilitent le partage et l’enrichissement des informations. Le photographe, l’iconographe, le rédacteur, le responsable de photothèque en entreprise, chacun collabore à la documentation de l’image.

Pour le photographe, livrer une image enrichie est non seulement commercialement une valeur ajoutée, mais cela devient une arme pour combattre la banalité et la neutralité de l’image d’illustration à bas coût venant de nulle part.

Nous décrirons les différentes étapes de ce flux de production documentaire.

Faut-il publier ses images sur Internet?

Organisation, procédures et outils

A tord ou à raison, chacun se méfie, croit pouvoir empêcher le piratage de ses images en les tatouant ou en les publiant sur des sites verrouillés, mais qu’en est-il réellement? Nous ferons le point sur les mesures accessibles et efficaces pour assurer à la fois la visibilité des créateurs sur la toile et leur offrir une protection indispensable. Les moyens à employer sont parfois surprenants.

Daniel Hennemand, v1.1

Pour s’inscrire au Forum Pro-Images

Technique, candeur et intrusion dans l’espace des données personnelles

Jeudi 26 avril 2012

Synchronisation des périphériques et intrusion dans les données personnelles, Daniel Hennemand 2012

Ce blog est dédié à la lecture et à l’organisation des images, moins à la technique. Pourtant ce matin des tests d’enrichissement d’un iPad par différents albums d’images me poussent à évoquer le problème de propriété des données personnelles, de leur respect par autrui et par l’évolution des libertés que s’arrogent de plus en plus souvent les éditeurs et autres fureteurs indiscrets. Pour critiquer la procédure, mais ceci n’est pas un scoop, pour rapporter les commentaires du support technique AppleCare récoltés ce matin et enfin pour poser la question de l’intrusion dans notre espace personnel.
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L’image technologique

Mardi 7 février 2012

"In September 1956 IBM launched the 305 RAMAC, the first ‘SUPER’ computer with a hard disk drive (HDD). The HDD weighed over a ton and stored 5 MB of data." DR

Les images technologiques rythment l’évolution des techniques. L’image montre des outils clefs de leur époque, des inventions aux produits manufacturés novateurs. La photo d’un métier Jacquard, d’un astrolab du XIIIème siècle, des premiers microprocesseurs sur cartes Zilog ou Motorola ou celle d’un iPhone sont des images technologiques.

La photo publiée ici marque les esprits. Nous la retrouvons sur un grand nombre de sites web. La plupart répètent la même phrase pour aboutir au même trait d’esprit en comparant cette armoire à nos clefs USB. Aucune référence quant à l’origine du document, probablement produit par IBM. Le site patrimonial de la grande maison ne nous aide guère. Un indice tout de même, il semble que Pan American soit le transporteur exclusif de l’entreprise à cette époque.
Pourquoi cette image est-elle frappante? Parce qu’il s’agit d’un marqueur dans la ligne des produits manufacturés. Elle illustre l’immense gain de performances en cinquante années de développement. Parce que la manière artisanale utilisée pour transporter un matériel aussi nouveau rend la scène cocasse. Bien sûr, on pense immédiatement à la loi proférée dix ans plus tard par G. Moore, l’un des créateurs d’Intel. Image pédagogique ou nostalgie? L’image technologique illustre l’innovation passée, une progression un peu à la manière d’un musée des techniques, mais aide-t-elle à nous faire comprendre le futur?

C’est quoi une bonne photo? Réponse dans un eLivre

Mardi 2 août 2011

Une des trois offres ciblées proposées par ePublier.com

Quelques lignes pour vous faire part de la création de ePublier.com, une startup dont le créateur est Jean Cassagne, l’auteur du blog « Photographier.fr ». Jean Cassagne est photographe et expert en technologies de l’image numérique. Ici nous parlons de nouvelles formes d’édition, d’ »eBook », de livres « enrichis », ce qui laisse à penser que ces nouveaux supports font passer l’ouvrage traditionnel au rang d’édition pauvre… C’est un peu vrai aujourd’hui. On se souvient de la maquette multimédia pour iPad proposée par un magazine américain il y a deux ans déjà*. Nous y voilà, ePublier.com peut créer, éditer pour vous des ouvrages exploitables sur vos tablettes et autres téléphones qui font autre chose que de vous permettre de téléphoner.

L’arrêt du développement des films argentiques

Samedi 2 juillet 2011

L'usine Kodak de Chalon-sur-Saône, article paru dans Kodéco, magazine édité par Kodak-PathéŽ, janvier 1977 "Images et réalité", photographies Bernard Laire

Disgression numérique
Qu’un grand laboratoire comme Picto décide de stopper les chaînes de traitement de négatif / positif noir et blanc et couleur, toute nostalgie mise à part, ne fait que ponctuer l’évolution des techniques photographiques ; exit donc les chaînes C41, E6 et N&B!
Le service non stop depuis le début de l’aventure de Pierre Gassmann en 1950 cesse donc son activité. Je n’ai pas de regret, mais pour avoir manipulé les chimies de ces procédés, pour les avoir senti également longtemps dans la pénombre ou le noir complet, je ressens tout de même une vaine nostalgie. Picto recommande l’Atelier Publimod, cela montre qu’il subsiste encore des professionnels de qualité pour les créateurs manipulateurs des grains d’halogénure d’argent.

Nouveau média, pérennité et marketing!

Lundi 19 janvier 2009

En 1979, je crois deux ans avant la commercialisation du CD audio. Je faisais un stage au département « Enregistrement des Signaux » du centre de recherche de Kodak-Pathé, à Vincennes.Lors d’une pause, nous échangions entre techniciens et ingénieurs de l’avancé technique représentée par le CD audio. Kodak faisait des recherches à l’époque sur l’enregistrement vidéo linéaire sur support magnétique et entretenait des relations avec le siège de Philips à Eindhoven.De retour du siège de la firme Hollandaise, un ingénieur brillant et mélomane nous avait rapporté une anecdote qui, trente ans après, donne du sel à compréhension des technologies.Le président de Philips venait de se voir présenter une toute nouvelle application destinée à l’enregistrement du son : une puce pouvant enregistrer une heure de musique sans aucun pièce en mouvement, ceci en pleine période d’élaboration du CD audio « tournant »!La chute de l’histoire rapportait une sentence sans appel : « Cachez moi ce machin pendant dix ans, ensuite, on verra! ».

Nouveau boîtier, nouvelles images, nouveau standard de fichier

Dimanche 22 juin 2008

Je viens d’acheter un compact hier, à la FNAC; un Canon G9. Etonnant de ressemblance avec un 24×36 des années 70 ! Compact, râblé, robuste… Inspire confiance, reste à voir la production qui en sortira ! Pourquoi un G9, parce qu’il fait partie de la famille restreinte des compacts générant des fichiers RAW. Je stocke des 24×36, 4×5″, TIF, JPG … et exploite ces données. Qu’en sera-t-il des RAW dans cinq / dix ans ? Standardisation à venir ? Ou, au contraire, oublie de la plupart et impossibilité de les exploiter avec les futurs logiciels et systèmes d’exploitation ? Conversion obligée au moins en TIF ? Sauvegarde supplémentaire, définition de processus, copies … Pas simple de rester visible :-(