L’image photographique : un objet numérique facile à gérer ?

Nous devons considérer l’image devenue définitivement numérique comme un objet.

Cette approche à plusieurs avantages :

- L’objet induit la possibilité d’être pris en main, il est tangible et dans un contexte numérique, ce n’est pas du luxe! Il aide par la transposition d’habitudes « physiques » à la bonne gestion d’un univers virtuel mal perçu.

- L’objet est fabriqué, il a par conséquent une origine, ce qui favorise une réflexion sur les conditions de sa conception et de sa réalisation :

• Le témoignage de la chose vue et enregistrée.

• La notion du droit : droit de l’auteur, mais en amont, le droit de la représentation des êtres et des œuvres.

- L’objet est choisi dans un ensemble : mise en valeur par l’auteur, l’iconographe ou l’éditeur.

- L’objet existe, il doit être conservé et régulièrement vérifié :

• Gérer son archivage

• Détecter une dégradation

• Détecter un changement de statut  : information, archive, œuvre d’art

- L’objet à une valeur qu’il faut documenter, car il doit exister – subsister- dans un espace de communication communautaire foisonnant.

L’image sélectionnée et objétisée, grâce à l’enregistrement de métadonnées, est autonome et identifiée par opposition à la photographie diffusée dans un flux permanent d’informations risquant l’anonymat. Si l’image est sortie de son contexte, tout peut arriver, elle est mal comprise et le lien avec ses origines ayant disparu, l’auteur ne peut intervenir pour corriger un contresens ou même défendre son droit.

Nous l’avons déjà précisé, l’objétisation passe par l’intégration dans le fichier d’un certain nombre d’informations regroupées en quatre familles (règle des quatre quarts) :

- Documentaire

- Juridique

- Technique

- Sécurité / traçabilité

La gestion de cet enregistrement de métadonnées est réalisée sous l’égide de standards anciens, avec l’IPTC ou évolués, avec l’XMP.

 

L’objet image numérique offre les caractéristiques suivantes :

- Il peut être lu par tous systèmes informatiques, des unités bureautiques les plus banales aux programmes sophistiqués de retouche comme Gimp et PhotoShop.

- Il présente une forme compatible à tout enrichissement via des systèmes d’informations intervenant dans son cycle de vie. Les informations fiables contenues sont importées et récupérées par un système, modifiables en son sein par un iconographe et exportables dans un avatar numérique, pour une exploitation en aval, quelque que soit le média d’accueil.

Pour un gestionnaire, le corollaire est bien sûr le rejet d’objets ne respectant pas cette forme et l’exclusion des systèmes de gestion d’images gérant mal ou pas du tout ces standards, et ils sont encore nombreux.

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S’il faut relativiser les apports bénéfiques de ces standards, signalons le risque à considérer l’image comme une représentation isolée.

Ses origines doivent donc être mémorisées dans l’espace documentaire, car elles sont intrinsèquement signifiantes et indispensables à la compréhension de l’image. Celle-ci est unique mais souvent comprise dans un ensemble original. Nous parlons alors de fratrie à décliner sur un axe des ordonnées. C’est-à-dire qu’un objet « 2″ ne doit pas être totalement isolé de ses frères « 1″, et « 3″ et ainsi de suite.

A un niveau purement technique, nous parlons de parentalité, où il est possible sur l’abscisse de visualiser et d’accéder aux états successifs du fichier : prise de vue, fichier de développement, exemplaire d’exploitation et copie dégradée pour consultation.

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