Abode dans le nuage et les photographes les pieds sur terre

Exposition "Dynamo, un siècle de lumière et de mouvement dans l'art, 1913-2013", Grand-Palais 2013

Exposition "Dynamo, un siècle de lumière et de mouvement dans l'art, 1913-2013", Grand-Palais 2013 - Photo Daniel Hennemand

En commentaire de l’article de Thierry Dehesdin sur son blog Carnet de recherche visuel Derrière la caméra / Culturevisuelle.org : «  Adobe et son Cloud commencent à me les briser menu  »

N’oubliez pas de lire l’intéressant article de Thierry Dehesdin.

Notre statut d’utilisateur de logiciels installés sur nos disques est de plus en plus fragile. Le pouvoir des éditeurs est immense car nous ne sommes que de piètres locataires de programmes et non propriétaires. C’est comme louer une photographie pour une utilisation, on n’achète pas l’œuvre – enfin, en France dans l’ancien temps ;-) -.

Le modèle économique de loueur de services en ligne avec les exemples éclatants d’Apple et de Google attire tous les acteurs de l’informatique. Le monde du web déteint sur le monde des arts graphiques. Il sera de moins en moins autorisé à détenir un programme, tout sera fait pour nous pousser vers une dépendance à la connexion permanente.

Résister en s’imaginant pouvoir conserver un programme et rester indépendant au motif que l’on possède une version opérationnelle est un leurre, car les machines et leurs systèmes d’exploitation évoluent aussi. Nous seront tôt ou tard séduits par le discours marketing et nous mettrons à jour notre système d’exploitation et patatras, notre cher programme ne fonctionnera plus! Pour quelle raison un nouveau système d’exploitation est proposé, chez Apple par exemple avec OSX Lion? Pour optimiser les performances de nos logiciels en mode cloud, CQFD :(

Les logiciels seront de moins en moins des programmes et de plus en plus des services, Adobe le confirme et frappe fort – peut-être un peu trop vite -.

De la même manière que les éditeurs de musique qui nous poussent irrémédiablement du support tangible vers l’achat en ligne, puis vers le téléchargement, enfin vers le streaming, les éditeurs de programmes de tous poils nous mettent devant la même alternative.

Nous, pauvres locataires de programmes n’auront qu’à nous s’assoir sur le cloud, payer notre dîme et voguer à la vitesse décidée par les éditeurs. Nous serons, comment dit-on déjà? Pieds et poings liés.

Daniel Hennemand, v1.3

EDILLIA, régie photo numérique pour les entreprises

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