Recherche de métadonnées dans la photographie publiée

Toujours en quête d’expériences, je constate que la photographie continue à être diffusée de façon anonyme!

Actualité

Vu ce matin sur le site du Figaro.fr

Des images de la tempête à Nice. Des images de l’AFP, riches d’une rubrique « Description » renseignée en anglais :

« A giant wave breaks onto the Opera beach in Nice, southeastern France, on May 4, 2010 in Nice, southeastern France. High winds hit the French Riviera in the afternoon, due to last into the night. <br />AFP PHOTO VALERY HACHE »

Seul le champ description est renseigné en anglais dans ce reportage

Nommage :

  • 20100505PHOWWW00003.jpg
  • 20100505PHOWWW00006.jpg
  • 20100505PHOWWW00005.jpg

URL

Patrimoine

Vu hier sur le site Canadien du « musée virtuel »

Aucune métadonnées, aujourd’hui, je ne peux remonter à la source

Des images vides d'information, sans traçabilité possible

Nommage :

  • 980-18-141.jpg
  • R34648.000.aa.500.450.jpg

URL

Vu hier sur le site de la BNF

Exploration de la très belle base Gallica.

Récupération sur le bureau de fichiers

Aucune métadonnée; simplement un crédit sous le visuel » Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France »

Seule la source est identifiée en crédit, mais pas le document lui-même

Nommage :

  • RequestDigitalElement.jpeg
  • RequestDigitalElement-1.jpeg

URL

Vu ce matin sur le site Europeana

Ici, il est intéressant d’explorer les bases des différents partenaires, vous pourrez comparer l’état d’adoption des métadonnées dans les différents établissements collaborant à ce beau projet. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est très variable.

Répertoire des établissements partenaires collaborant à l'enrichissement de cette base de données

URL

Mots-clefs :

5 commentaires sur “Recherche de métadonnées dans la photographie publiée”

  1. Florent dit :

    La remarque est intéressante, elle est à mettre en parallèle avec la notion de web sémantique et d’optimisation du temps de chargement des pages.

    En soi les métadonnées n’ont pas d’intérêt pour le grand public qui les ignorent (elles en ont par contre pour l’indexation dans les moteurs de recherche) et d’autre part l’optimisation des pages conduit à supprimer ces données « inexploitées » pour gagner quelques ko. Par contre les noms des fichiers pourrait être significatif.

    Petite remarque il serait préférable de mettre le lien vers l’image sur la phrase « Vu ce matin sur le site du Figaro.fr » plutôt que tout en bas sur le mot URL (ou bien afficher clairement l’adresse) car dans mon cas j’ai crû au début qu’il n’y avait pas les liens.

  2. dhennemand dit :

    C’est vrai que je pense plutôt aux applications professionnelles; mais d’une façon générale, la généralisation des métadonnées serait d’une grand aide pour l’identification des documents, et le respect de leurs auteurs.

  3. Florent dit :

    Je suis bien d’accord, d’ailleurs à titre personnel toutes mes photos contiennent des métadonnées (y compris géolocalisation) et dans un contexte professionnel ça me semble indispensable mais par contre c’est peu efficace en terme de lutte contre le piratage dans la mesure où elles peuvent facilement être supprimées. L’avenir est plutôt dans ce domaine aux solutions type TinEye de reconnaissance d’image même après modifications.
    http://www.tineye.com/

  4. dhennemand dit :

    Là, je ne suis pas du tout d’accord. Avant d’alerter les auteurs sur la possibilité d’effacer les informations, il me semble plus constructif de les amener à les saisir dans le but : 1] d’assurer la bonne compréhension du document et 2] de garantir une traçablité vis-à-vis des acheteurs potentiels souhaitant « remonter » jusqu’à l’auteur pour une négociation et un éventuel achat. Rappeler que l’on peut effacer ces métadonnées, c’est un peu comme si l’on alertait sur la possibilité de frauder à la Carte Bleu sur Internet, pourtant, ce système est incontournable. Si un créateur diffuse uniquement des fichiers enrichis de ces informations, il peut prouver la mauvaise fois d’un utilisateur qui les aura effacer. Toute la chaîne des acteurs doit devenir « compatible » et c’est loin d’être le cas. Aujourd’hui, ce n’est pas la possibilité de fraude qui empêche la saisie de métadonnées, c’est la non connaissance de ces standards. La gestion documentaire n’a pas encore totalement intégré le monde en réseau et son périmètre de visibilité et l’image est encore gérée comme si elle pouvait être maîtrisée intramuros par un professionnel de la doc.
    Quant aux programmes de reconnaissance d’images, j’ai le sentiment que c’est encore une manière hight tech de repousser le problème, mais c’est très certainement un progrès et une source de revenu pour ses initiateurs et futurs intégrateurs.
    Enfin, il faut se demander qui l’on cible dans cette démarche, peut-être moins les particuliers que les professionnels de l’information. Le débat actuel des « DR » montre bien l’utilité de signer ses images. Je ne pense pas qu’une rédaction se permettrait encore d’évoquer l’anonymat d’un document qu’elle publierait, si celui-ci était renseigné. Donc, plus de métadonnées = moins de DR ;-)

  5. Florent dit :

    si c’était si simple, plus de DR signifierai oh plus de droits à payer or oh miracle il semble que certains mystérieux DR ne soit jamais retrouvé et payé so …

    Loin de moi de dire qu’il ne faut pas renseigner les métadonnées, au contraire je passe mon temps à en vanter l’intérêt dans mon entourage. Par contre la saisie dans un usage professionnel est complexe car il nécessite la construction d’un référentiel et d’une nomenclature commune pour éviter que chaque photographe/iconographe fasse sa petite « popote » dans son coin (type de scène, mot-clé, …). Il est clair qu’entre « gens de bonne compagnie » c’est le support idéal pour véhiculer des informations relatives à l’image.

    Pour développer l’usage il y a un manque cruelle de documentation grand public en langue française sur la mise en pratique de l’usage concret des métadonnées, trop souvent vu comme une perte de temps.

    « Si un créateur diffuse uniquement des fichiers enrichis de ces informations, il peut prouver la mauvaise fois d’un utilisateur qui les aura effacer. » Oui et non comme je le disais dans le contexte d’une publication sur internet il n’y a pas forcément de raison de conserver dans la version publiée l’ensemble des métadonnées (ex les exifs, les mots-clés, les notations, labels …). Les métadonnées englobent beaucoup d’informations qu’un pro n’aura pas forcément envie de voir divulguer au public (et on peut le comprendre) et qui alourdisse l’image par contre effectivement il pourrait y avoir une norme pour conserver systématiquement certains champs (auteur, date …).

    Ce que je redis c’est qu’elles n’assurent aucune sécurité vis-à-vis de ceux décidés à ne pas respecter le droit d’auteur puisque très facilement, contrairement à une fraude à la CB, elles se suppriment (et ne parlons pas de certains applicatifs qui les supprime bêtement faute de savoir les exploiter). Dans ce cas les systèmes type TinEye (je n’en connais pas d’autres à l’heure actuel) sont parfait pour répondre à cette problématique, pour les pro, par ex un photographe ou une agence qui voudrait surveiller l’usage des photos, il existe un API permettant de scanner automatiquement un catalogue et pour les particuliers il existe par ex une extension Firefox permettant en un clic sur un image de lancer une recherche sur toutes les occurrences indexées même si l’image a été altérée. La seule limite au système est pour l’instant le nombre d’images indexées par le moteur de recherche mais son index grossit très rapidement.

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