L’arrêt du développement des films argentiques

L'usine Kodak de Chalon-sur-Saône, article paru dans Kodéco, magazine édité par Kodak-PathéŽ, janvier 1977 "Images et réalité", photographies Bernard Laire

Disgression numérique
Qu’un grand laboratoire comme Picto décide de stopper les chaînes de traitement de négatif / positif noir et blanc et couleur, toute nostalgie mise à part, ne fait que ponctuer l’évolution des techniques photographiques ; exit donc les chaînes C41, E6 et N&B!
Le service non stop depuis le début de l’aventure de Pierre Gassmann en 1950 cesse donc son activité. Je n’ai pas de regret, mais pour avoir manipulé les chimies de ces procédés, pour les avoir senti également longtemps dans la pénombre ou le noir complet, je ressens tout de même une vaine nostalgie. Picto recommande l’Atelier Publimod, cela montre qu’il subsiste encore des professionnels de qualité pour les créateurs manipulateurs des grains d’halogénure d’argent.
Plus de film, que des fichiers? Que les adeptes de l’objet tangible se rassurent, le fichier impalpable à la visibilité fragile, possède une alternative, un véritable support, plus facile à archiver pour certains. Ainsi l’on peut aujourd’hui vous proposer des supports négatifs à partir de vos fichiers. Rien de tel qu’une bonne vielle re-matérialisation du virtuel!
Voir et manipuler sa richesse est rassurant!
Si nous transposons cette aphorisme au monde numérique, regardons l’évolution des solutions d’hébergements (Microsoft Office 365, Apple iCloud, Amazon, Google, Orange, etc.). Ces offres risquent d’accentuer fortement l’opacité de la localisation de nos actifs numériques. La visualisation de la structure de notre archivage n’est-elle pas la clef de la sécurité de notre patrimoine?
D’accord pour partager et louer des applications, mais pouvons-nous reverser sans précautions nos fichiers dans des gisements localisés … nul part?
Daniel Hennemand, v1.2
Liens :
Edillia, la gestion de photothèques en ligne

Mots-clefs : , , ,

Laisser une réponse