La chute de la loi HADOPI : lettre ouverte à Catherine Tasca, sénatrice

Madame la sénatrice,

Le respect pour votre fonction et votre contribution aux missions de l’Etat,

ne m’empêcheront pas de vous dire ma désapprobation face à votre promotion de la loi HADOPI.

Nous pouvons tous réfléchir aux mesures de défense à prendre en faveur des auteurs;

vous avez rappelé une évidence, l’outil est venu trop tôt et le modèle économique n’était pas prêt,

mais d’une part, on ne reviendra pas sur les facilités de communication des réseaux,

sauf à préparer des mesures relevant d’une dictature à la chinoise, et, d’autre part, la privation d’un droit à communiquer,

quelque en soit l’ordonnateur, correspondant non  pas à une privation de divertissement,

mais à la négation d’une politique, que toute nation cherche à promouvoir, de participation du citoyen à la vie numérique,

et à la dématérialisation des services administratifs.

Cette dématérialisation que notre Etat met en place depuis plusieurs années.

Avons-nous accumulé autant de retard dans l’adoption de ces outils de travail ?

N’y voyez aucun affront, mais assimiler le réseau aux agissements ludiques révèle soit d’une argumentation politique,

soit d’un manque de pratique au quotidien de ce qui est, non pas un jeu, mais un instrument de la démocratie. *

Bien à vous,

Daniel Hennemand

* Permettez-moi de me remémorer un souvenir datant de 1997 lorsque je prenais mes fonctions de consultant

dans une entreprise française d’informatique.

En entretien avec le responsable des services généraux, je réclamais un accès à … Internet.

Je me suis vu répondre que ces outils n’étaient pas autorisés, de même, la consultation des sites 3615 du Minitel,

je ne préciserai pas le type des sites visés, mais vous l’aurez compris.

Daniel Hennemand, consultant

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